Société française

Publié le par Irina K.

          Je ne m'étendrais pas autant que je l'ai fait pour la Biélorussie, sur la société française, en effet je pense que c'est une situation que vous appréhendez directement, étant vous-mêmes français et côtoyant cette société dans votre vie de tous les jours. La France fait partie de l’Union Européenne et de ce fait, appartient aux trois pôles de la Triade, avec les Etats-Unis et le Japon, secteur concentrant la plupart des richesses mondiales et donc ayant une grande importance économique dans la capitalisation et dans la mondialisation.

Depuis les années soixante-dix, la société française, comme la plupart des autres sociétés occidentales, a connu des transformations économiques et sociales majeures, aussi bien en matière de territoires, de famille, que de travail ou d’école, pour ne citer que ces domaines.

Les différences autrefois nettes entre le rural et l’urbain tendent à diminuer. Les zones de peuplement industriel ou urbain se sont considérablement étalées et elles ne laissent plus hors de leur champ ce qu’on appelait le rural profond. On parle par exemple de la diagonale du vide qui part du Nord Est pour aller au Sud Ouest où la densité moyenne par km² atteint parfois 15hab/km². La mobilité quotidienne des Français a augmenté, et ils sont de plus en plus nombreux à habiter une zone rurale pour aller travailler dans les centres urbains, ce qui explique qu'un grand nombre de français se concentre sur un territoire minime.

Le monde du travail a aussi profondément changé. Les ouvriers dont les catégories se sont multipliées dans tous les secteurs, y compris dans le secteur tertiaire, perdent le sentiment d’appartenance à un même groupe. Dans le même temps, l’insécurité de l’emploi a distendu le lien entre l’entreprise et ses salariés, même chez les cadres. Ce phénomène explique en partie le taux de chômage dont souffre actuellement la France.

Les grandes institutions nationales ont perdu de leur pouvoir et, en même temps, le mouvement de décentralisation laisse plus de champ à une structure en réseaux sociaux, noués dans des institutions locales.

    Economie
   
Le PIB/ habitant s'élève à 28 356 euros en France, soit une différence non négligeable par rapport à la Biélorussie.

    La France est le cinquième exportateur de biens dans le monde, le quatrième en ce qui concerne les services et le troisième pour l’agriculture. La France reste le premier producteur et exportateur agricole européen, malgré une part de moins de 4% de l'agriculture dans le PIB. Par ailleurs, la France réalise 66 % de ses échanges commerciaux avec ses partenaires de l’Union européenne. La France se situe au deuxième rang mondial des pays d’accueil des investissements directs provenant de l’étranger. En effet, les investisseurs apprécient la qualité de la main-d’œuvre française, le haut niveau de la recherche, la maîtrise des technologies avancées, et une bonne maîtrise des coûts de production. 

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Quartier des affaires : Les tours de la Défense à Paris

    L'organisation économique de la France est de type capitaliste avec une intervention étatique forte (néo-colbertisme, on parle de « néo-colbertisme » pour qualifier les politiques d’interventions menées par les gouvernements français après 1945. S’il ne s’agit plus d’accumuler de l’or ou d’accorder des recours financiers à l'exportation, le but recherché est de faire émerger, à partir de la masse des petites entreprises et du tissu économique désorganisé, de grandes entreprises françaises qui pourront reconstruire les infrastructures économiques et réaliser des économies d'échelles. En effet, après la seconde Guerre Mondiale, les infrastructures en France sont en ruine ; l'industrie a besoin d’être réorganisée et modernisée.  Ainsi ce système est mis en place depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, à tel point que l'on parle souvent de capitalisme à la française :
 

    En ce qui concerne le système productif, la France est le quatrième exportateur mondial (tous produits confondus), malgré une faiblesse inhérente, puisqu'elle ne contrôle pas le système productif, dominé en amont par ceux qui produisent les machines-outil. L'économie française est principalement une économie de services, pour laquelle elle est le deuxième exportateur mondial (elle est la première destination touristique mondiale avec plus de 60 millions de visiteurs par an). Le secteur tertiaire occupe 72% de la population active.
 
                                            
    La France a également pu constituer des champions industriels internationaux, assez éparpillés. La France fabrique ainsi les trains commerciaux les plus rapides du monde avec notamment la mise en place du TGV-Est en 2007, dispose d’une industrie automobile puissante, a constitué le premier groupe mondial de construction de centrales nucléaires, coopère aux groupes aéronautiques et aérospatiaux, des groupes pharmaceutiques mondialement réputés, quelques uns des premiers groupes mondiaux de l’industrie agroalimentaire, assis sur la puissance de son agriculture et l’excellence de sa gastronomie, et de l’industrie du luxe, développe une industrie du bâtiment et travaux publics, une industrie cinématographique de qualité. Le secteur secondaire représente 24% de la population active.
 

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La ligne du TGV est inauguré en 2007, cette ligne permet l'accès à de nombreux autres pays européens, tels que l'Allemagne, le Luxembourg, la Suisse, et même jusqu'à l'Autriche


   Indicateurs économiques

 
    Le chômage, à 8 % en 2007, est l’un des plus élevés d’Europe, alors que depuis 30 ans ce problème est officiellement la priorité gouvernementale quel que soit le parti au pouvoir. Le chômage touche particulièrement les femmes, les plus de 50 ans et les jeunes (quoique les estimations soient légèrement faussées pour ces derniers, puisque leur surreprésentation résulte en partie du fait qu'ils sont une minorité à rechercher un emploi avant 22 ans).

 
 
    En 2005, 3,73 millions de personnes (6,6 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 50 %, et 7,13 millions de personnes (12,1 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 60 %. La pauvreté absolue diminue constamment en France, et la pauvreté relative diminue plus faiblement (la pauvreté relative étant définie relativement au niveau de vie moyen, elle ne peut que difficilement disparaître).
 
 
 
    Les 15 % des ménages les plus riches possèdent 55,8 % de l’ensemble du patrimoine (ce sont en majorité des personnes âgées), mais de plus en plus de « nouveaux riches » apparaissent dans le patrimoine culturel français. Ce sont le plus souvent des personnes qui enrichis pendant l'entre deux guerres, bénéficient actuellement d'un capital économique relativement élevé, mais n'ont selon les "anciens riches" et la noblesse, "aucune culture et aucun savoir-vivre". 

    Influence au niveau international

    La France a au niveau politique un certain poids dans l'économie mondiale, appartenant à la Triade par le biais de l'Union européenne, et bénéficie donc d'une certaine influence par rapport aux Etats-Unis. La France a subi depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale l'influence des États-Unis, c'est-à-dire qu'elle a rapidement accepté la société dite de consommation, elle caractérise une société dans laquelle l'achat de biens de consommation est à la fois le principe et la finalité de cette société. Dans celle-ci, le niveau moyen de revenu élevé satisfait non seulement les besoins considérés comme essentiels (alimentation, logement, éducation, santé…) mais il permet aussi d'accumuler des biens (par plaisir, pression sociale ou publicitaire) et de les utiliser ou juste les montrer (pour des raisons esthétiques ou autres), dépenses que certains jugent superflues. Son symbole et son principal credo est l'objet « consommable » qui s'use et qu'il faut renouveler, voire l'objet jetable. Il serait sûrement possible de faire des objets plus résistants, ce qui augmenterait leur coût et leur durée de vie, mais ce système risquerait alors  de nuire à la consommation, et de faire baisser le PIB du pays. 

    Démographie 
    Au 1er janvier 2006, la population française est estimée à 62,9 millions d’habitants, dont 61,0 millions en métropole et 1,9 million dans les Dom. Elle s’accroît de 368 000 personnes en 2005. L’espérance de vie se maintient à 76,7 ans pour les hommes et à 83,8 ans pour les femmes. L’indice conjoncturel de fécondité augmente à nouveau et atteint 1,94 enfant par femme, soit un des plus haut en Europe. S’il synthétise les comportements d’une année donnée, il n’illustre pas les comportements des femmes tout au long de leur vie. À la fin de leur vie féconde, les femmes continuent d’être mères d’un peu plus de deux enfants en moyenne : ainsi, les femmes nées en 1955, ayant atteint 50 ans en 2005, ont eu 2,13 enfants en moyenne.
    Les frontières entre jeunesse, âge actif et troisième âge sont moins tranchées. La période d’entrée dans la vie adulte s’est allongée, la naissance du premier enfant a été retardée et les débuts dans la vie active sont souvent marqués par des emplois précaires qui repoussent l’installation dans une vie stable. Parallèlement, le jeu combiné de l’avancement de l’âge de la retraite, des mises en préretraites, et l’allongement de la vie ont prolongé le temps de la retraite active, et les retraités animent de plus en plus la société française.

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Evolution de la population française entre 1961 et 2003 : une augmentation de 30% en l'espace de 43 ans.

Publié dans Développement

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